Beachcomber Magazine 02

“LIteRAtuRe Needs NO PAssPORt.” « La LittéRatuRe est sans PassePORt. » premier livre, Bénarès . Le temps d’une nuit, deux amis errent en voiture dans l’île Maurice avec deux prostituées de rencontre. un récit minimaliste, peuplé de souvenirs et de fantômes, qu’il adap- tera et réalisera lui-mêmepour le cinéma. Dans le roman suivant, Le tour de Baby- lone , le voyage est imaginaire, dans un Irak entre deux guerres. Le titre est tiré d’un reproche récurrent du père de l’écrivain quand, enfant vagabond, il rentrait tard à la maison: « Quel tour de Babyloneas-tuencorefait? »Lesromans deBarlenPyamootoo sont des voyages intérieurs, ancrés à Maurice, mais d’une façon assez indécise pour échapper à tout réalisme identitaire. S’il part lui-même souvent en voyage, c’est à Maurice que Barlen Pyamootoo écrit. Le lieumatriciel, où sonpère, rentré d’exil, vit toujours, et où samère, revenue elle aussi, est morte renversée par un autobus, en 2006. un traumatisme violent et une profonde injustice pour l’écrivain, qui lui a rendu un hommage poignant dans salogi’s . Souffre-t-il parfois de l’isolement, de l’insularité ? « Parfois, répond-il, la mer, c’est comme les barreaux d’une prison, ça étouffe, ça enferme. Mais en même temps, c’est l’immensité du monde, juste devant nous. C’est ce qui me plaît tant à Maurice : on y arrive, on en repart, et on y revient. » 

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