Beachcomber Magazine 02

son « Art vandalism » fait un tel tabac que tout est vendu le soir du vernissage. « Avant ça, je faisais du porte à porte, mes tableaux sous le bras. C’était presque de la charité ! » UNE AFFIRMATION CRÉOLE Ses beautés convulsives feront escale les années suivantes dans des galeries de palaces prestigieux, à Maurice mais aussi à Bali ou Londres. L’urbanArt Fair les accueillera à Paris aux côtés de stars comme Banksy. Il sera aussi pour Emi- rates Airlines le portraitiste de Dubaï où il déconstruit en technicolor le Burj Khalifa et autres buildings démesurés. Notrevandale aucœur tendreoublie ses assauts photogéniques pour s’ancrer à nouveau sur son île en 2015 avec « Love is real », une expo comme un journal pictural très personnel où il tente de retrouver les sources impré- cises de ses origines africaines, pour finir par s’affirmer juste Créole, avec les traits et les émotions d’un primitivisme exubérant. Dans lamême veine, il racon- te pour l’Expo « La Cité Mécanique » en 2017 les contes et légendes, rêvés avec son copain Radjiv Dave, des humains et des dieux d’une tribu ima- ginaire les « Famis ». Des incarnations ironiques de la diversité ethnique de l’île qu’il représente sur des fragments métalliques rescapés du patrimoine industriel. La plus décalée de ses créa- tures, aux côtés de divinités aux déra- pages très humains est « KisMi, femme fatale par excellence » à l’hygiène incer- taine, incarnée par une bouche pul- peuse distribuant les baisers de la vie ! Après Warhol, Picasso et Bacon, il tra- vaille ces jours-ci sous l’influence de Soulages et de ses traînées noires qu’il emprunte pour une série d’œuvres aux pochoirs, « des visages nocturnes que je voudrais plus réalistes, comme des avis de recherche ». Même tempéré, son vandalisme y paraît toujours aussi révélateur.  the cheerful kaleidoscope of the Bactory, where Gaël can work on 20 pieces at a time before putting the world to rights with his mates. Painting: Planet , one of his new black stencil drawings inspired by Soulages, 2018. Le joyeux kaléidoscope de la Bactory, où Gaël peut travailler sur 20 œuvres à la fois avant d’y refaire le monde avec ses copains. Peinture : Planet , un de ses nouveaux pochoirs au noir inspirés par soulages, 2018.

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