réhabilitation du wetland du projet Harmonie, les 40 % restants sont proposés à la vente. LA NATURE EN HÉRITAGE Mélissa Daruty de Grandpré occupe depuis février 2021 le poste de Gardens Manager : elle est responsable de la pépinière et des aménagements paysagers des hôtels du sud du groupe Beachcomber. Sous le règne de Louis XIV, le nom Darut – qui signifie « les bois » en sanskrit – s’est étoffé d’un « y » et son ancêtre avignonnais a été élevé au rang de seigneur de Grandpré. « J’ai passé mon enfance dans la nature, plus souvent dans les arbres de Renaissance Gardens à Goodlands que dans notre maison familiale. Je suis instinctivement liée à la nature », dit Mélissa, qui vit à Tamarin. Un attachement viscéral, nourri par sa famille : son père, ex-manager d’une compagnie sucrière et d’une pépinière, passionné d’horticulture, sa mère, experte en plantes médicinales et tisanes artisanales, et ses grands-mères, éprises de plantes et de fleurs. « J’aime la beauté sous toutes ses formes, celle de la nature comme celles des productions artistiques : la littérature, la musique, les arts, la cuisine. Et, en même temps, j’ai un esprit très logique et rationnel. » Pour preuve, la jeune femme est sortie major de sa promo master en droit des affaires internationales à l’Université de Middlesex à Maurice. Mais « l’appel de la nature a été plus fort ! » À PLEIN RÉGIME Dès son arrivée, la pépinière s’est enrichie d’espèces de plantes et de semences provenant des boutures et graines des jardins des hôtels Beachcomber situés dans le Nord et gérés par Diane Koenig (Head of Gardens). Un système hydraulique pointu, conçu par Sylvain Mussard, a été mis en place, qui autorise un microclimat exceptionnel pour les pousses destinées au wetland des Salines. « Je me suis attachée à l’aménagement paysager du complexe hôtelier Harmonie, en particulier à la réhabilitation du wetland, conçue initialement par le biologiste Pierre Baissac. Il s’agit de transposer à l’identique le microbiote et d’enrichir les marais en plantant un point d’eau pour les oiseaux migrateurs, les poules d’eau, les gasses, les tournepierres...» Quant à l’aspect esthétique, Mélissa a posé les grandes lignes après avoir étudié les lieux. « C’est la plante qui s’adapte à la géographie, pas le contraire ». Ainsi, ses règles d’or concernant les plantations sont les suivantes : « Privilégier les grands arbres à l’accumulation de plus petits. Préférer les nombres impairs, plus poétiques et moins “carrés”, et les grandes échelles. Être attentive aux mouvements, aux formes, aux tailles, et veiller à ce que la nature soit toujours aussi accueillante pour sa population. » Mélissa et son équipe, neuf jardiniers dont le responsable, Gérard Constant, 53 ans, présent depuis le début de l’aventure (et qui a désormais un bureau installé au beau milieu de la serre !), sont à pied d’œuvre. « Nous avons posé les bases de l’organisation en profondeur. À présent, nous allons pouvoir monter en régime », sourit, radieuse, Mélissa. « JE SUIS INSTINCTIVEMENT LIÉE À LA NATURE. » Facing the Morne Brabant mountain, “La Pépinière by Beachcomber” unfurls its treasures on its seven acres of land around the Persian lilac. Face à la montagne du Morne Brabant, « La Pépinière by Beachcomber » déroule ses trésors sur sept arpents de terrain, autour du lilas de Perse.
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