Beachcomber Magazine 07

 BEAUTIFUL STORY 14 de la construction de la ligne entre Port-Louis et Mahébourg. En même temps que ceux d’une espèce de tortue également disparue, des ossements de dodo sont exhumés des marais. D’autres découvertes suivent, permettant la reconstitution grandeur nature de l’oiseau – notamment au Muséum d’Histoire naturelle de Port-Louis. De nouvelles fouilles au cours des années 2000 ont mis à jour d’autres fragments de squelettes du dronte, désormais assimilé à une espèce particulière de pigeon. Aujourd’hui, certains ossements très recherchés s’arrachent en salles des ventes. La postérité mondiale de ce drôle d’oiseau doit beaucoup à un écrivain anglais des plus excentriques, Lewis Carroll. En 1865, celui-ci tombe en arrêt dans un musée d’Oxford devant le tableau d’un peintre animalier hollandais, Roelandt Savery, figurant un dodo dans un style maniériste. Cette représentation, la plus connue et la plus reproduite à ce jour du dodo, inspire l’écrivain alors plongé dans la rédaction de son best-seller, « Alice au pays des merveilles ». Pour réchauffer la petite fille, trempée après être tombée dans la « mer des larmes », un dodo sentencieux propose d’organiser une course absurde d’où tout le monde sort gagnant. À l’arrivée et en guise de prix, Alice distribue des dragées à tous les participants et reçoit à son tour, de la part du dodo, son propre dé à coudre. Lewis Carroll n’est pas le seul Britannique à avoir fait un sort à ce défunt gibier. Dead as a dodo, dit la langue anglaise, aussi mort qu’un dodo. Ou encore to go the way of the dodo, suivre la voie du dodo, autrement dit disparaître, s’éteindre. En revanche, rien n’atteste de façon formelle qu’en français, « aller faire dodo » ait quelque chose à voir avec l’oiseau fantôme… Thanks to the discovery of bones, the dodo, a descendant of the Asian pigeon, has been given back its shape. (see p.60) Grâce à la découverte d'ossements, le dodo, descendant du pigeon asiatique, a retrouvé sa forme. (cf p.60)

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