Page 23 - My Beachcomber News
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Nous allons travailler da vantage
sur l’efficience opérationnelle
et commerciale.
Quel bilan tirez-vous de l’année écoulée ?
Globalement, Beachcomber a confirmé
son redressement. 2019 a été le point culminant de la restructuration du groupe avec la séparation de Semaris. Cet exercice nous a permis de surmonter bon nombre
de difficultés, tout en réduisant l’endettement de la compagnie.
Dans le concret, quelles ont été les avancées ?
Nous avons trouvé des solutions pour
nos hôtels au Maroc et aux Seychelles. La filiale Beachcomber Tours France a réussi son turn- around. À Rivière Noire, le projet « Les Salines  » est sur de bons rails, nous finalisons les derniers détails techniques avec les autorités. Je le disais, une autre étape importante a été la création
de Semaris, en septembre. Cette nouvelle entité se concentre sur le développement immobilier, tandis que NMH se recentre sur l’hôtellerie,
qui est son cœur de métier.
Vous évoquiez l’endettement. Dans quelle proportion a-t-il diminué ?
Il faut distinguer l’endettement de la
compagnie et celui du groupe. La dette de la compagnie est passée de Rs 16 milliards en
2015 à Rs 11 milliards aujourd’hui, et cette tendance va se poursuivre. L’endettement
du groupe, qui inclut les filiales Beachcomber Hospitality Investments et Sainte-Anne Resort, connaîtra une hausse significative cette année due aux projets « Les Salines » et « Saint Anne » aux Seychelles. Mais ces dettes seront supportées par les deux filiales, pas par la compagnie.
Quel sera le cap de 2020 ?
Cet objectif passe par une digitalisation accrue des process et la consolidation des systèmes d’achats. Beaucoup de choses se font déjà dans ces domaines mais il faut aller encore plus loin. Et renforcer le travail collaboratif et en équipe. Les derniers « silos » devront disparaître.
# L’invité
 Les arrivées touristiques par avion ont baissé (-1,4 %) sur les neufs premiers mois de l’année. Est-ce un sujet d’inquiétude ?
Cette baisse illustre nos carences
de communication sur la destination Maurice.
Il nous faut plus de coordination, plus
de cohérence. Il est urgent que tous les acteurs de l’industrie, dont la MTPA, Air Mauritius
et les opérateurs, s’entendent sur une stratégie commune et globale, qui s’inscrit dans la durée. Je suis inquiet du manque d’orientation claire pour le secteur touristique. Cela devrait être
la priorité du nouveau ministre du Tourisme.
Une question plus personnelle. Qu’avez-vous appris après quatre années à la tête de Beachcomber ?
L’importance de s’extraire des raisonnements court-termistes ; ce n’est pas une découverte pour moi, plutôt une confirmation. Pour
faire progresser une entreprise, il faut avoir l’ambition d’un projet pérenne, qui confère
un horizon de long terme. J’ai toujours eu cette approche et mon expérience chez Beachcomber me conforte en ce sens. La pression du résultat à court terme est parfois forte, et avec elle
la tentation de négliger le travail sur la durée. Il est important d’y résister pour consolider l’assise de la compagnie.
C’est la période des vœux. Quels sont les vôtres aux artisans ?
Déjà, de passer la meilleure année possible !
Je leur souhaite aussi beaucoup d’énergie
car il leur en faudra ces prochaines semaines.
Nos hôtels affichent des taux d’occupation élevés, supérieurs à nos prévisions et à ceux de l’an passé. Les métiers de l’hôtellerie ont cette particularité d’être sous pression en période de vacances. Nos 5 000 artisans seront sur le pont quand leurs enfants et leurs amis se consacreront à la détente. C’est un sacrifice dont j’ai pleinement conscience. Je profite donc de cette occasion pour remercier vivement tous les artisans pour leurs efforts
et leur engagement.
My Beachcomber News \ No. 1 23




























































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